Viny gouté savè Ayiti
Samedi 30 mars, la
soirée « Viny gouté savé Ayiti » s’est installée
sous la paillote de l’Institut français du Bénin comme une cour
des miracles réservée aux amateurs de gastronomie créole. Doux
crémas aux saveurs coco pour l’apéro, riz jonjon et poulet
parfumé en résistance, pain patate accompagné de sorbet corossol
en dessert… Tout un programme au menu d’une soirée haïtienne
initiée spécialement pour le Mois de la Francophonie.
Après les discours de
M. l’Ambassadeur de France et du Chargé d’Affaires de
l’Ambassade d’Haïti, la soirée a commencé sur la projection
d’« Haïti, mon pays, mon amour », film promotionnel
sur les attraits touristiques de la première république noire
indépendante. Sur les bancs, plus d’une centaine de convives ont
répondu favorablement à l’invitation dont la représentante de
l’Union européenne, l’Ambassadeur d’Allemagne, l’Attaché
culturel à l’Ambassade de Chine et le Haut commissaire à la
gouvernance démocratique.
Plus d’une quinzaine
de plats trônait sagement sur l’interminable comptoir de
l’Institut français avant que vers 21h00 ne commence la ruée vers
l’or. Eclats de couleurs dans les assiettes, rires au coin des
lèvres, lumière tamisée dans les jardins, cache-cache d’enfants
derrière les bancs. Ce soir là, et alors que la communauté
haïtienne compte une centaine de ressortissants au Bénin, pour bon
nombre de résidents cotonois, un voile s’est levé sur une cuisine
haïtienne aux accents familiers mais singuliers, épicés mais
aériens et dont chacun a pu apprécier les connivences et liens de
saveurs avec le vin de Bordeaux généreusement offert par M.
l’Ambassadeur de France.
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Un dimanche pascal
sous une pluie de boules et à l’abri des manguiers…
Dimanche 31 mars, à
l’ombre des manguiers, baobabs et arbres à pluie du Jardin des
Plantes et de la Nature de Porto-Novo, s’est disputé un tournoi de
pétanque en doublette à la mêlée organisé par l’Ambassade de
France et le Rotary Club.
Réunissant dix-huit équipes de deux
joueurs, le tournoi a favorisé la rencontre entre professionnels et
amateurs de boules, porto-noviens et cotonois, béninois et
français. Bien que l’esprit de la rencontre ait été à la
souplesse et à la légèreté, le coup d’envoi a été donné à
10h30 par le directeur technique de la Fédération Nationale de
Pétanque du Bénin assisté par deux animateurs de table et un
arbitre professionnels. Ont notamment participé à ce tournoi le
Président du Rotary Club de Porto-Novo, le Conseiller de coopération
à l’Ambassade de France, des coopérants français, des
représentants de la société civile et des professionnels de la
Ligue Régionale de Pétanque.
Dès les premières rencontres, des
équipes se sont distinguées dans leur poule respective donnant
ainsi de beaux aperçus de leur technique. Après un déjeuner offert
à cette vaste assemblée, les matchs ont repris de plus bel à 14h30
sur les quarts de finale. C’est dans une chaude ambiance, sportive
et festive, en ce dimanche pascal, que la finale s’est disputée
entre deux paires de professionnels unies par le sort. 16h30, la
dernière boule vient d’être tirée sous les applaudissements
d’une cinquantaine de personnes. La remise des attestations de
participation à l’ensemble des joueurs vient clôturer cette
journée qui elle-même, dans ce décor champêtre, sonne la fin des
activités du Mois de la Francophonie de l’Ambassade de France au
Bénin.
Jessica OUBLIE
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Lucile Bertaux
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Formation à l’utilisation du tableau numérique
interactif à l’Institut français du Bénin
A
l’occasion du mois de la francophonie, l’Institut
français du Bénin a organisé une formation à
l’utilisation du tableau numérique interactif (TNI)
en
classe,
à Cotonou du 25
au 29
mars
2013,
qui a réuni huit enseignants
de français langue étrangère (FLE). Ce projet a été appuyé par
une subvention accordée par l’Institut français de Paris dans le
cadre de l’appel à projet Fond TICE. Cette
formation s’est achevée par une démonstration des ressources du
Programme Sankoré, en présence de plusieurs partenaires béninois
bénéficiaires de ce programme.
L’Institut
français du Bénin (IFB) a initié ce projet de formation destiné à
des enseignants de FLE volontaires déjà sensibilisés et intéressés
par les TICE, rendu possible grâce à une subvention accordée par
l’Institut français de Paris dans le cadre de l’appel à projet
Fond TICE. Huit enseignants exerçant à l’Institut français du
Bénin et au Centre béninois des langues étrangères (CEBELAE) ont
été sélectionnés pour leurs compétences pédagogiques et
techniques.
Animé
par Stéphanie Meynet, formatrice en TICE et spécialiste en
ingénierie de la formation multimédia, cet atelier avait pour
objectifs de permettre aux enseignants de découvrir le potentiel du
TNI et de s’approprier le programme Sankoré pour faire évoluer
leurs pratiques de classe.
Pour
que les enseignants exploitent la richesse culturelle de la
francophonie dans leurs classes, l’équipe de l’Institut et la
formatrice ont souhaité que ce stage s’appuie sur un projet de
conception de ressources pour TNI ancrées dans la vie quotidienne
béninoise. Les enseignants ont choisi de créer des parcours
pédagogiques sur les thèmes suivants : la gastronomie
béninoise, la ville de Cotonou, l’artisanat et la vente de
l’essence.
Cette
formation s’est achevée par une démonstration des ressources
réalisées à partir du programme Sankoré sur TNI, en présence de
l’équipe de l’IFB, de représentants de l’Ambassade de France
au Bénin, d’un représentant de l’Agence universitaire de la
francophonie (AUF) de Cotonou, d’enseignants de collèges et lycées
équipés de TNI, et d’un Chef de service du Ministère de
l’Enseignement secondaire chargé du suivi du Programme Sankoré.
La
formation a été très appréciée par l’ensemble du groupe qui a
eu l’occasion de se familiariser
avec le programme Sankoré et
comprendre comment l’exploiter
en classe de FLE.
Les
enseignants ont manifesté leur volonté d’utiliser le TNI et les
ressources conçues pendant la formation dans leurs cours à l’IFB
et au CEBELAE.
Un
suivi pédagogique et une évaluation des usages du TNI (observations
de classes, entretiens avec les enseignants, questionnaires pour les
apprenants) seront effectués après la formation par la volontaire
internationale chargée de mission pédagogique en poste au Bénin.
Un rapport présentera l’analyse des usages du TNI observés.
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Bénin :
10.000 enfants de milieu péri-urbain vaccinés contre la rougeole
ABOMEY
CALAVI, 29 mars 2013 –
Le Ministre de la Santé Mme Dorothée Kindé Gazard a procédé ce
jour dans la commune d’Abomey-Calavi, située à 20 km de Cotonou,
au lancement de l’opération de vaccination de 10.000 enfants
contre la rougeole, en présence de l’Ambassadeur de France au
Bénin, Son Excellence Jean-Paul Monchau, de la Représentante de
l’UNICEF au Bénin, Dr Anne Vincent et du maire de la Commune
d’Abomey-Calavi, Patrice Hounsou Guèdè.
Selon
les statistiques présentées en 2012 aux états généraux de la
vaccination, 76 536 enfants de moins d’un an n’ont pas été
vaccinés contre la rougeole au Bénin. Plus de la moitié de ces
enfants non-vaccinés résident dans les 5 principales agglomérations
urbaines ou périurbaines du Bénin dont la commune d’Abomey-Calavi.
Cette dernière abrite à elle seule 10% des enfants non vaccinés
contre la rougeole du pays.
Dans
son intervention, Patrice Hounsou Guèdè a souligné que «la
rougeole est une maladie infantile qui peut parfois conduire à la
mort chez les enfants âgés de moins de cinq ans au Bénin et invite
les pères, les mères, les tuteurs, à conduire les enfants vers
les agents vaccinateurs installés dans les centres de santé, les
écoles, les marchés, les lieux de culte retenus dans la localité
pour la vaccination de 10.000 enfants contre la rougeole».
«Comment
expliquer qu’autant d’enfants ne soient pas vaccinés contre la
rougeole dans une commune à forte densité qui dispose de 13 centres
de santé publics, d’un hôpital de zone et de plusieurs cabinets
et cliniques privés agréés ? » s’est interrogée Dr Anne
Vincent. Elle a ensuite interpelé les parents pour ne plus faire
courir de risques aux enfants et a rappelé «qu’il est urgent de
prendre toutes les dispositions nécessaires afin que chaque enfant
d’Abomey-Calavi, chaque enfant du Bénin soit complétement vacciné
avant son premier anniversaire».
Pour
Son Excellence Jean-Paul Monchau, cette opération s’inscrit dans
le cadre du mois de la Francophonie, un espace politique et de
solidarité. Par ailleurs, il a souligné que l’intérêt de la
France et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers
est de soutenir et d’aider les populations à la base. La santé et
l’éducation constituent les principaux secteurs d’intervention
de la France au Bénin, a-t-il précisé.
Saisissant
l’occasion du lancement de l’opération de la vaccination de
10000 enfants contre la rougeole, Mme Dorothée Kindé Gazard,
Ministre de la Santé, « a exhorté les agents de santé à
accorder une attention toute particulière aux activités de
vaccination afin que les femmes enceintes et les enfants de moins
d’un an soient correctement et complètement vaccinés. Par
ailleurs, elle a rappelé que la vaccination évitera des handicaps
aux enfants et les sauvera de la mort. »
Après
le lancement de l’opération, la Représentante de l’UNICEF,
l’Ambassadeur de France au Bénin, le point focal rougeole du
bureau de l’OMS au Bénin, le maire de la commune d’Abomey-Calavi
et les responsables de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des
Derniers Jours, partenaire de l’évènement, ont effectué une
visite dans trois centres de vaccination situés dans les zones
péri-urbaines de forte densité en vue d’apprécier l’effectivité
de l’opération.
En
prélude à cette opération, une course relais 4 x 2,5 km pour une
levée de fonds a regroupé 21 structures dont l’Ambassade de
France, l’UNICEF, l’OMS, la Présidence de la république et des
sociétés du secteur privé.
Hippolyte D.
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Mon
retour à chaud : le yovo a froid !!!
PS :
J’ai été au Bénin, ce n’est pas grave… sinon gravé ! MERCI.
Propos recueillis par Jessica OUBLIE
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« Dix mots pour dire son désir d’une langue arc-en-ciel : le
français »
Pour la troisième année consécutive, le concours « Dis-moi
dix mots » a été organisé au Bénin par l’Ambassade de France. Huit
structures ont participé à cette opération qui permet à environ 400 élèves
d’affirmer avec créativité et ingéniosité leur attachement à cette langue
française qui est avant tout la leur.
Du fait des compositions
nationales, la semaine de la langue française et de la francophonie, initialement
prévue du 18 au 23 mars a été reportée du 25 au 30 mars. Un jury composé de
comédiens, de chanteurs et d’animateurs culturels s’est alors rendu au Centre
Béninois des langues étrangères et dans les collèges d’enseignement général
(CEG) Dantokpa et Océan (Cotonou), au Complexe scolaire le Bon Berger de
Godomey (Abomey-Calavi), aux CEG 1 Comé, CEG 1 Cové, au lycée Toffa 1er et au centre social la Passerelle
(Porto-Novo). Plus de mille personnes ont alors pris part aux visites guidées
de l’exposition des « Dis-moi dix mots » et aux représentations
théâtrales et ateliers animés par les participants du concours.
Le concours « Dis-moi dix
mots » pour Issa, seize ans, « c’est
une aventure dans l’histoire de la langue française. Il permet de savoir
comment sont nés les mots. Certains ont même des évolutions curieuses. J’ai
découvert que le mot « travail » vient de « tripalium », ou
instrument de torture. On ne pourra plus me dire que le travail n’est pas
pénible à l’avenir !». Pour Ahouefa de Porto-Novo, âgée de treize ans,
« ce concours montre bien comment
nos langues nationales font évoluer le français. Je crois même qu’on peut
parler d’un français du Bénin. Aussi, nos langues, comme le goun, empruntent
beaucoup au français. Je n’ai pas encore trouvé d’équivalent dans nos langues
pour dire science ou physique alors j’ai souvent l’impression de parler une
langue arc-en-ciel… ».
Ces huit établissements en lice
pour le prix du meilleur établissement ayant participé au concours se verront
remettre leur prix par des professionnels de la culture et du livre du Bénin le
mercredi 24 avril à 12h30 à l’issue d’une rencontre inter-établissements
réunissant l’ensemble des élèves du concours autour d’épreuves de dictée,
d’écriture poétique, d’histoire, de dessin, de mots croisés ou encore d’article
de journal. Deux-cent élèves sont attendus ce jour là dans les jardins et
salles de cours de l’Institut français.
« Dis-moi
dix mots » est une formidable occasion pour les élèves du Bénin, pays dont
moins de 30% de la population est alphabétisée en français, de se saisir de
cette langue avec imagination et méthode et de nourrir une réflexion sur les
bouleversements socioculturels et linguistiques rencontrés par celle-ci au fil
des âges et des lieux où elle est parlée. Pas étonnant que depuis trois ans au
Bénin ces dix mots soient non seulement affichés sur les murs des écoles, mais
se chantent aussi derrière un micro, s’écrivent sur une planche de scrabble, se
devinent en filigrane de grilles de mots fléchés et dans les corps à douze pieds
d’acrostiches. L’important est que les mots soient manipulés comme de
véritables matériaux renforçant les ponts implicites mais tangibles qu’ils
dressent entre l’ici et l’ailleurs.
Jessica OUBLIE
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Dans le cadre du Mois de la Francophonie, et en
accord avec le Plan d'action francophone sur les violences faites aux femmes,
l’Ambassade de France au Bénin a organisé des « Forums de
citoyennes » du 4 au 8 mars dans cinq arrondissements de Cotonou. Réalisés
avec l'appui technique de l'Association des femmes juristes du Bénin, ces
forums qui ont réuni 913 personnes avaient trois principaux objectifs : 1)
sensibiliser les populations à la loi portant sur la prévention et la
répression des violences faites aux femmes, 2) réunir les leaders d'opinion,
les hommes, les femmes, les responsables de quartiers autour de la question des
violences conjugales pour favoriser l'instauration d'un dialogue concerté à ce
sujet, 3) présenter les différents recours dont disposent les victimes de
violences basées sur le genre.
Les échanges se sont déroulés en
langue nationale et ont été conduits par une équipe de professionnels
constituée pour l'occasion et composée d'un médecin, d'un psychologue, d'une
juriste, d'une assistante sociale, d'une commissaire et d'une adjudante de
police. Les questions ont principalement porté sur les dispositions juridiques
pour protéger la victime dénonçant son agresseur, l'accessibilité aux soins
dans les structures publiques et les dispositifs d'écoute mis en place ainsi
que les procédures judicaires et extrajudicaires.
Après des petits déjeuners offerts par
l'Ambassade de France, 116 personnes ont ainsi pu bénéficier de consultations
individuelles et gratuites dans des lieux attenants aux forums. Cette
initiative pourrait à l’avenir être reconduite et généralisée aux autres
arrondissements de Cotonou avec l’appui des autres partenaires techniques et
financiers participants aux activités du groupe sectoriel « genre et
protection sociale ».
Jessica OUBLIE
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« Une course 10.000m, 10.000 vaccins »
Jessica OUBLIE
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« Une course 10.000m, 10.000 vaccins »
Le
dimanche 24 mars, après les mots de bienvenue de M. l’Ambassadeur de France,
Mme la Représentante de l’Unicef et M. le Représentant de France Volontaires,
M. le Président de la Ligue régionale Atlantique/Littoral d’Athlétisme a donné
le coup d’envoi de la course relais « 10.000 vaccins contre la rougeole »
devant un public d’une centaine de personnes.
Face
à lui, au départ de l’Institut français, vingt deux coureurs arboraient
fièrement des tee-shirts aux couleurs d’entreprises (Ascoma, Allianz, Delmas,
SCB-Lafarge, Port autonome), d’organismes internationaux (UNICEF, OMS), de
missions diplomatiques (ambassade de France, ambassade d’Allemagne, Union
européenne), d’agence de coopération (agence française de développement),
d’associations (Lion’s club, club international des femmes de Cotonou,
l’Association des français du Monde du Bénin, France Volontaires), de corps
militaire (la garde républicaine) et d’école (le lycée EFE Montaigne).
Au
total, ce sont 24 équipes (4 équipes : les équipes féminine et masculine de la
ligue d’athlétisme, la garde républicaine, France Volontaires ont couru à titre
gracieux dans un cadre partenarial) soit 88 coureurs dont M. Jean-Paul Monchau,
Ambassadeur de France et M. Hans Jörg Neumann, Ambassadeur d’Allemagne, qui ont
participé à cette manifestation sportive à caractère humanitaire. La course
aura ainsi permis de collecter 2.000.000Fcfa pour financer, du vendredi 29 au
dimanche 31 mars, une opération de vaccination contre la rougeole au profit de
10.000 enfants âgés de 9 à 29 mois dans la commune d’Abomey-Calavi.
Grâce
au soutien de la Société Générale qui a financé l’ensemble des coûts
opérationnels de la course (personnels de sécurité et santé, juges et arbitres,
matériel technique, serviettes, etc.), à France Volontaires qui a produit 130
tee-shirts pour les coureurs et le personnel d’accueil, à Allianz qui a offert
une assurance à l’ensemble des coureurs, à Possotomé qui a fourni plus de 400
litres d’eau, l’Ambassade de France a ainsi pu réaliser une rencontre sportive
à la hauteur de son Mois de la Francophonie qu’elle désirait novateur,
multidisciplinaire et surtout fédérateur.
La
boucle de 2,5km qui reliait l’Institut français à la Présidence en passant par le
Boulevard de la Marina a donné lieu à des chronomètres quasi professionnels !
Avec une moyenne de 8 minutes par boucle, les deux équipes de l’association
sportive du Port autonome sont arrivées en tête du classement juste devant les
4 coureurs de la Ligue régionale Atlantique/Littoral d’Athlétisme.
Si
le professionnalisme de cette matinée a été maintes fois salué par les
participants, c’est sans nul doute grâce à l’accueil chaleureux de l’équipe de
France Volontaires, à l’extrême vigilance et à la grande disponibilité des
équipes de sécurité en place et constituées de la Police nationale, la
Gendarmerie, les Sapeurs pompiers, la Croix rouge et la dynamique équipe du
Rollers mens Club de Cotonou.
L’intérêt
réel des compétiteurs pour les questions de santé publique et de mortalité
infantile, les conditions climatiques très favorables, la rigueur de la Ligue
départementale d’Athlétisme dans l’organisation technique de la course, la
ponctualité des coureurs, la solidarité entre les équipes, le caractère festif
de l’évènement, ont fortement contribué à la convivialité de cette matinée
sportive.
Jessica OUBLIE
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Les volontaires courent pour lutter contre la rougeole
Dimanche 24 Mars 2013, Noémie, Manon, Nicolas et Antoine, quatre volontaires français au Bénin, se sont donné rendez-vous au petit matin pour participer à la course-relais « 10 000 vaccins contre la rougeole » organisée par l’Ambassade de France dans le cadre du mois de la francophonie. A 8h30, 24 équipes ont pris le départ de la course. Chacun des participants a parcouru 2,5 km sur le pavé Cotonois avant de passer le relais à son coéquipier. Les équipes les plus entrainées ont terminé la course en moins de 32 min (31min 37 s 6 centième). Nos quatre volontaires ont quant à eux fini la course en 43 min 50 s et 6 centième, un temps qui les a placé en 9ème position au classement général.
Cette
course-relais était organisée afin de récolter des fonds pour le
lancement d’une campagne de vaccination contre la rougeole qui
débutera vendredi 29 mars dans la commune d’Abomey-Calavi. La
représentante de l’UNICEF au Bénin l’a rappelé : la
rougeole, maladie bénigne dans les pays développés, reste une
affection extrêmement contagieuse et meurtrière dans les pays où
la vaccination n’est pas systématique.
Doriane VILAIN
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15ème
édition du printemps des poètes
Francophonie
– Symphonie : les paroliers donnent de la voix au poème
Le
Bénin n’est pas resté en marge de la 15ème édition
du printemps des poètes. A cette occasion, l’Institut Français du
Bénin a organisé un "concert
de slam" le samedi 16 mars. Et autour du thème de cette
édition du printemps des poètes, K-mal, Sergent Markus,
puis Youn et Da Gobleen,
tous deux membres fondateurs du collectif français ‘’Au détour
de Babel’’.
Par :
Hermann BOKO
Samedi
10 heures : Thiphaine,
l’organisateur du concert, les quatre slameurs du Bénin et de la
France : K-mal & Sergent Markus,
Da Gobleen & Youn,
accompagnés des musiciens, sont venus mettre au point les derniers
réglages, faire les balances et un tout dernier filage avant le
concert du soir. Ambiance assez décontractée pour les slameurs qui
mettront en branle le public de l’Institut Français, juste avec
des mots.
Des
scènes comme celle de ce
soir, ils en ont l’habitude. Pour K-mal,
le thème de la 15ème édition de ce printemps des
poètes reste justifié : « donner de la voix aux poèmes,
c’est un peu ce que nous avons toujours fait à travers le Bénin
Slam organisé à chaque printemps des poètes et qui en est à sa
6ème édition ». A 10 heures du spectacle, Da
Gobleen est déjà
surexcité. Lors des temps morts de la répétition, son état de
fébrilité se laissait facilement remarquer. Il est venu de France
avec Youn, tous deux membres fondateurs du collectif ‘’Au détour
de Babel’’.
«
‘’Au détour de Babel’’ en référence à la fameuse tour de
Babel qui démontre l’arrogance de l’homme qui cherche à
atteindre le niveau de Dieu », explique Youn. « Mais
aussi à cause de la pluralité et la diversité des langues et donc
de la richesse culturelle liée à cette diversité ». C’est
le tout premier printemps des
poètes en Afrique pour les deux slameurs français. Et il y a bien
longtemps qu’ils en avaient envie. « C’est notre tout
premier printemps en Afrique. Et cela fait longtemps qu’on y
travaillait. J’ai plein de potes sénégalais et mauritaniens. Et
donc l’envie était là depuis. Le printemps des poètes a été la
bonne occasion ».
Sergent
Markus, lui, lors de la
répétition a montré qu’il venait effectivement de l’armée
même s’il a substitué la baïonnette à la plume aujourd’hui.
Sa voix forte et résonnante rappelle les entrainement dans les
casernes. D’ailleurs le slam pour lui est « l’art qui donne
de la voix au poème ». Le thème choisi de cette 15ème
édition est donc bien trouvé pour célébrer le slam.
De
l’engagement sur scène…
14
heures : plus de trois heures de répétitions sont passées.
Tout semble près pour le concert. Ce n’était pas évident pour
ces quatre slameurs qui ont pu préparer une partition complète d’1
heure 30 mn en deux jours seulement. « Le plaisir a été
intense, mais monter une création en l’espace d’une ou
deux journées, il faut le faire. C’est une création
express donc un réel défi », a expliqué Youn. K-mal, quant
à lui, revenait d’une tournée à Niamey et préparait également
le village slam dans le cadre de la 6ème édition du
festival Bénin Slam. Mais malgré la distance et la différence
culturelle, l’équipe a réussi à « ficeler quelque chose »
selon Youn.
Ce
soir donc, quatre paroliers sur la scène du théâtre de verdure de
l’Institut Français de Cotonou, une diversité culturelle, une
langue en commun, et surtout un même mot sur lequel s’accordent
les quatre voix : l’engagement.
On
s’occupe de vous…
21
heures : « bienvenus dans le parc d’attraction, vous
ne vous occupez de rien, on s’occupe de vous.. » lance Youn.
Toute la soirée sera rimes, vers et lyrics sur
fond musical afro-beat. Saxophone, batteries, guitare solo et basse….
Tout pour égayer un public mais aussi pour conscientiser. Devant un
public assez réceptif qui sait ovationner quand il le faut, les
quatre artistes veulent donner du cœur à leurs plumes, mais aussi
révéler une personnalité à travers les paroles de leurs chansons.
K-mal dira que « la parole est un feu ». Et qu’il faut
faire attention à tout ce qui sort de notre bouche. « Il
y a des paroles qui blessent et qui font mal et personnellement
tout ce que je dis reflète ma personne ». Le slam ce soir,
c’est aussi beaucoup de textes engagés. Un peu à l’image de
K-mal. Le slameur est celui « qui
a mal, celui qui ressent les maux du monde, qui tient à se faire
écouter et qui tient à changer le monde», explique K-mal en
faisant allusion à la véhémence de ses textes. Discours assez
exubérant et aussi diatribes du côté du collectif ‘’Au
détour de Babel’’. Da Gobleen
chante le monde et le compare à « un bidon d’essence hautement
inflammable». Et sur ce point il ne fait pas de cadeau aux
‘’mastodontes’’ du capitalisme et aux hommes politiques
cupides.
«
Dans ce texte, je fais un parallèle avec le pétrole.
C’est comme si toutes les industries et particulièrement
l’industrie automobile ignorait la pollution et faisait semblant
d’ignorer le fait que les puits de pétroles vont tarir dans
peu de temps ». Dans ce texte Da Gobleen
dénonce les guerres qui se font pour le pétrole et le fait que l’on
s’entredéchire pour des intérêts personnels. Da Gobleen,
assez colérique à tel point qu'il voudrait « que tous ces
pétroliers qui exploitent les ressources naturelles des pays et qui
les maintiennent dans une situation d’assistanat, de dépendance
énergétique et financière, s’écroulent ». Mais Da
Gobleen veut surtout être
un porteur d’espoir. Et c’est l’espérance qu’ils ont tous
essayé de véhiculer sous le ciel sombre de l’Institut Français
ce samedi 16 mars. Da Gobleen,
Youn, Sergent Markus,
K-mal : quatre slameurs pour qui le mot « n’est
jamais mort ».
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Place au genre : des ateliers très appréciés
Vendredi 8 mars, près de 200 participants sont venus assister au "Forum de Citoyennes" organisé par l'Ambassade de France et l'Association des Femmes Juristes du Bénin (AFJB) dans le cadre du mois de la Francophonie.
Cet atelier de sensibilisation sur les violences faites aux femmes était animé par cinq professionnels, tous reconnus par leurs pairs dans leurs domaines d'activité respectifs : Blandine Yaya, juriste et spécialiste de la lutte contre les violences basées sur le genre ; Komlan Vidéhouénou Agossou, médecin gynécologue au CNHU où il offre des consultations gratuites aux victimes de sévices sexuels ; Fanny Ogoun, assistance sociale à la Maison de l'Espérance ; Clément Akpakla, psychologue ; et Innocentia Apovo-Monteiro, commissaire de police, adjointe au chef de l'Office Central de Protection des Mineurs.
Cet
atelier, qui faisait suite aux quatre premiers qui s'étaient
déroulés depuis le début de la semaine, a permis de dresser un
bilan quant à l'arsenal juridique en vigueur pour lutter contre les
violences faites aux femmes (notamment la loi du 9 janvier 2012,
encore peu et mal connue) et les mesures d'assistance sociale,
médicale et psychologique à disposition des victimes. Près de 80
personnes ont également pu bénéficier de consultations gratuites
auprès des intervenants afin d'obtenir des renseignements plus
précis par rapport à leur situation personnelle. En présence de la
chef d'arrondissement et de la chef de quartier (2e
arrondissement, quartier Sénadé), les participants de l'atelier de
clôture ont été informés des recours juridiques possibles, de
l'utilité juridique des certificats médicaux dans le cadre de la
répression des violences basées sur le genre ou encore des
structure d'écoute à leur disposition.
À
la fin de l'atelier, dont l'initiative a été unanimement saluée,
un petit-déjeuner a été distribué aux participants.
Pierryck BOULET
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FOCUS
: Portrait : une commissaire engagée
Innocentia
Apovo-Monteiro, commissaire de police, est, depuis 2008, adjointe au
chef de l'Office de Protection des Mineurs, de la Famille et de la
Répression de la Traite des Êtres Humains.
Recevant quotidiennement
une dizaine de plaintes de la part de femmes victimes de violences,
elle a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre le travail de
prévention et de sensibilisation dans ce domaine.
Selon elle, il
faudrait également que de nouvelles normes juridiques viennent
compléter celles déjà en vigueur, dans la mesure où des
difficultés se posent pour certaines victimes : manque de moyens,
crainte d'être chassées du domicile conjugal, refus du versement,
par le mari, d'une pension, etc.
Par ailleurs, Mme Apovo est en
charge de la lutte contre la traite des enfants, qu'ils soient
victimes de violence ou d'esclavagisme. C'est ainsi qu'elle travaille
en étroite collaboration avec un foyer d'accueil pour les enfants
récupérés aux frontières avant qu'ils ne soient emmenés de force
dans les pays voisins.
Mme le commissaire s'est également réjouie
de la tenue de ces ateliers "Forum de Citoyennes" organisés
par l'Ambassade de France et a souhaité que l'initiative soit, à
l'avenir, réitérée.
Pierryck BOULET
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Soirée Brassens (2 mars 2013)
Institut Français de Cotonou
Une occasion à Cotonou de se divertir avec la poésie et la chanson française.
Si la mise en scène était minimaliste, le conteur, le chanteur, le musicien, Marcel Zaragoza a plus d’une corde à son arc. Il nous a fait entrer dans le monde de Brassens avec des touches sur la personnalité du poète, de l’histoire de ses chansons, de ses amitiés rencontrées, et de sa discrétion face au feu de la rampe et aux médias. Poussé doucement par Marcel, le public a pu fredonner, rythmer avec ses mains, et chanter finalement en chœur les poèmes de Georges, comme l’appelle amicalement Monsieur Zaragoza.
L’humour de notre conteur nous a fait soulever le voile des sentiments que Brassens portait dans son cœur, face à la mort, à l’amitié, à l’amour. Avec son œil malicieux, Marcel n’a pas manqué d’évoquer avec quelques clins d’œil les engagements politiques de notre sétois. Le tout fût accompagné par deux guitaristes béninois, qui se sont mis au diapason de Monsieur Zaragoza avec simplicité.
Une soirée bon enfant et pleine de souvenirs pour nombreuses personnes présentes ce soir là.
Laurence M
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