vendredi 1 mars 2013

=> ILS Y ÉTAIENT !



Viny gouté savè Ayiti





Samedi 30 mars, la soirée « Viny gouté savé Ayiti » s’est installée sous la paillote de l’Institut français du Bénin comme une cour des miracles réservée aux amateurs de gastronomie créole. Doux crémas aux saveurs coco pour l’apéro, riz jonjon et poulet parfumé en résistance, pain patate accompagné de sorbet corossol en dessert… Tout un programme au menu d’une soirée haïtienne initiée spécialement pour le Mois de la Francophonie.
Après les discours de M. l’Ambassadeur de France et du Chargé d’Affaires de l’Ambassade d’Haïti, la soirée a commencé sur la projection d’« Haïti, mon pays, mon amour », film promotionnel sur les attraits touristiques de la première république noire indépendante. Sur les bancs, plus d’une centaine de convives ont répondu favorablement à l’invitation dont la représentante de l’Union européenne, l’Ambassadeur d’Allemagne, l’Attaché culturel à l’Ambassade de Chine et le Haut commissaire à la gouvernance démocratique.
Plus d’une quinzaine de plats trônait sagement sur l’interminable comptoir de l’Institut français avant que vers 21h00 ne commence la ruée vers l’or. Eclats de couleurs dans les assiettes, rires au coin des lèvres, lumière tamisée dans les jardins, cache-cache d’enfants derrière les bancs. Ce soir là, et alors que la communauté haïtienne compte une centaine de ressortissants au Bénin, pour bon nombre de résidents cotonois, un voile s’est levé sur une cuisine haïtienne aux accents familiers mais singuliers, épicés mais aériens et dont chacun a pu apprécier les connivences et liens de saveurs avec le vin de Bordeaux généreusement offert par M. l’Ambassadeur de France.


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Un dimanche pascal sous une pluie de boules et à l’abri des manguiers…
Dimanche 31 mars, à l’ombre des manguiers, baobabs et arbres à pluie du Jardin des Plantes et de la Nature de Porto-Novo, s’est disputé un tournoi de pétanque en doublette à la mêlée organisé par l’Ambassade de France et le Rotary Club. 
Réunissant dix-huit équipes de deux joueurs, le tournoi a favorisé la rencontre entre professionnels et amateurs de boules, porto-noviens et cotonois, béninois et français. Bien que l’esprit de la rencontre ait été à la souplesse et à la légèreté, le coup d’envoi a été donné à 10h30 par le directeur technique de la Fédération Nationale de Pétanque du Bénin assisté par deux animateurs de table et un arbitre professionnels. Ont notamment participé à ce tournoi le Président du Rotary Club de Porto-Novo, le Conseiller de coopération à l’Ambassade de France, des coopérants français, des représentants de la société civile et des professionnels de la Ligue Régionale de Pétanque. 
Dès les premières rencontres, des équipes se sont distinguées dans leur poule respective donnant ainsi de beaux aperçus de leur technique. Après un déjeuner offert à cette vaste assemblée, les matchs ont repris de plus bel à 14h30 sur les quarts de finale. C’est dans une chaude ambiance, sportive et festive, en ce dimanche pascal, que la finale s’est disputée entre deux paires de professionnels unies par le sort. 16h30, la dernière boule vient d’être tirée sous les applaudissements d’une cinquantaine de personnes. La remise des attestations de participation à l’ensemble des joueurs vient clôturer cette journée qui elle-même, dans ce décor champêtre, sonne la fin des activités du Mois de la Francophonie de l’Ambassade de France au Bénin.  
Jessica OUBLIE
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Formation à l’utilisation du tableau numérique interactif à l’Institut français du Bénin


A l’occasion du mois de la francophonie, l’Institut français du Bénin a organisé une formation à l’utilisation du tableau numérique interactif (TNI) en classe, à Cotonou du 25 au 29 mars 2013, qui a réuni huit enseignants de français langue étrangère (FLE). Ce projet a été appuyé par une subvention accordée par l’Institut français de Paris dans le cadre de l’appel à projet Fond TICE. Cette formation s’est achevée par une démonstration des ressources du Programme Sankoré, en présence de plusieurs partenaires béninois bénéficiaires de ce programme.



L’Institut français du Bénin (IFB) a initié ce projet de formation destiné à des enseignants de FLE volontaires déjà sensibilisés et intéressés par les TICE, rendu possible grâce à une subvention accordée par l’Institut français de Paris dans le cadre de l’appel à projet Fond TICE. Huit enseignants exerçant à l’Institut français du Bénin et au Centre béninois des langues étrangères (CEBELAE) ont été sélectionnés pour leurs compétences pédagogiques et techniques.
Animé par Stéphanie Meynet, formatrice en TICE et spécialiste en ingénierie de la formation multimédia, cet atelier avait pour objectifs de permettre aux enseignants de découvrir le potentiel du TNI et de s’approprier le programme Sankoré pour faire évoluer leurs pratiques de classe.
Pour que les enseignants exploitent la richesse culturelle de la francophonie dans leurs classes, l’équipe de l’Institut et la formatrice ont souhaité que ce stage s’appuie sur un projet de conception de ressources pour TNI ancrées dans la vie quotidienne béninoise. Les enseignants ont choisi de créer des parcours pédagogiques sur les thèmes suivants : la gastronomie béninoise, la ville de Cotonou, l’artisanat et la vente de l’essence.
Cette formation s’est achevée par une démonstration des ressources réalisées à partir du programme Sankoré sur TNI, en présence de l’équipe de l’IFB, de représentants de l’Ambassade de France au Bénin, d’un représentant de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) de Cotonou, d’enseignants de collèges et lycées équipés de TNI, et d’un Chef de service du Ministère de l’Enseignement secondaire chargé du suivi du Programme Sankoré.
La formation a été très appréciée par l’ensemble du groupe qui a eu l’occasion de se familiariser avec le programme Sankoré et comprendre comment l’exploiter en classe de FLE. Les enseignants ont manifesté leur volonté d’utiliser le TNI et les ressources conçues pendant la formation dans leurs cours à l’IFB et au CEBELAE.
Un suivi pédagogique et une évaluation des usages du TNI (observations de classes, entretiens avec les enseignants, questionnaires pour les apprenants) seront effectués après la formation par la volontaire internationale chargée de mission pédagogique en poste au Bénin. Un rapport présentera l’analyse des usages du TNI observés.





Lucile Bertaux

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Bénin : 10.000 enfants de milieu péri-urbain vaccinés contre la rougeole

ABOMEY CALAVI, 29 mars 2013  

Le Ministre de la Santé Mme Dorothée Kindé Gazard a procédé ce jour dans la commune d’Abomey-Calavi, située à 20 km de Cotonou, au lancement de l’opération de vaccination de 10.000 enfants contre la rougeole, en présence de l’Ambassadeur de France au Bénin, Son Excellence Jean-Paul Monchau, de la Représentante de l’UNICEF au Bénin, Dr Anne Vincent et du maire de la Commune d’Abomey-Calavi, Patrice Hounsou Guèdè.

Selon les statistiques présentées en 2012 aux états généraux de la vaccination, 76 536 enfants de moins d’un an n’ont pas été vaccinés contre la rougeole au Bénin. Plus de la moitié de ces enfants non-vaccinés résident dans les 5 principales agglomérations urbaines ou périurbaines du Bénin dont la commune d’Abomey-Calavi. Cette dernière abrite à elle seule 10% des enfants non vaccinés contre la rougeole du pays.

Dans son intervention, Patrice Hounsou Guèdè a souligné que «la rougeole est une maladie infantile qui peut parfois conduire à la mort chez les enfants âgés de moins de cinq ans au Bénin et invite les pères, les mères, les tuteurs, à conduire les enfants vers les agents vaccinateurs installés dans les centres de santé, les écoles, les marchés, les lieux de culte retenus dans la localité pour la vaccination de 10.000 enfants contre la rougeole».

«Comment expliquer qu’autant d’enfants ne soient pas vaccinés contre la rougeole dans une commune à forte densité qui dispose de 13 centres de santé publics, d’un hôpital de zone et de plusieurs cabinets et cliniques privés agréés ? » s’est interrogée Dr Anne Vincent. Elle a ensuite interpelé les parents pour ne plus faire courir de risques aux enfants et a rappelé «qu’il est urgent de prendre toutes les dispositions nécessaires afin que chaque enfant d’Abomey-Calavi, chaque enfant du Bénin soit complétement vacciné avant son premier anniversaire».

Pour Son Excellence Jean-Paul Monchau, cette opération s’inscrit dans le cadre du mois de la Francophonie, un espace politique et de solidarité. Par ailleurs, il a souligné que l’intérêt de la France et de l’ensemble des partenaires techniques et financiers est de soutenir et d’aider les populations à la base. La santé et l’éducation constituent les principaux secteurs d’intervention de la France au Bénin, a-t-il précisé.

Saisissant l’occasion du lancement de l’opération de la vaccination de 10000 enfants contre la rougeole, Mme Dorothée Kindé Gazard, Ministre de la Santé, « a exhorté les agents de santé à accorder une attention toute particulière aux activités de vaccination afin que les femmes enceintes et les enfants de moins d’un an soient correctement et complètement vaccinés. Par ailleurs, elle a rappelé que la vaccination évitera des handicaps aux enfants et les sauvera de la mort. »

Après le lancement de l’opération, la Représentante de l’UNICEF, l’Ambassadeur de France au Bénin, le point focal rougeole du bureau de l’OMS au Bénin, le maire de la commune d’Abomey-Calavi et les responsables de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, partenaire de l’évènement, ont effectué une visite dans trois centres de vaccination situés dans les zones péri-urbaines de forte densité en vue d’apprécier l’effectivité de l’opération.

En prélude à cette opération, une course relais 4 x 2,5 km pour une levée de fonds a regroupé 21 structures dont l’Ambassade de France, l’UNICEF, l’OMS, la Présidence de la république et des sociétés du secteur privé.

Hippolyte D.

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INTERVIEW DE YOUN / AU DETOUR DE BABEL

Propos recueillis par Jessica OUBLIE



Vous étiez au Bénin dans le cadre du Printemps des poètes et avez animé des rencontres autour de la thématique « Donnez de la voix au poème ». De quoi s’agissait-il exactement ? Comment avez-vous élaboré le programme de cette résidence ? 

Thiphaine Benoit fut président de l’association Au détour de Babel durant 2 ans avant de se rendre au Bénin. Toujours impliqué dans cette association, il a alors eu l’idée et l’envie de mettre en place une action autour du spoken-word et de la parole partagée dans son nouveau pays d’accueil, en créant un pont avec la France. Ainsi Da Gobleen et moi-même, auteurs-diseurs-performeurs et membres de l’association, avons été sollicités afin de mettre en place cet évènement en collaboration étroite.

Nous sommes intervenus, en ce sens, au sein de plusieurs structures et auprès de divers publics, afin de partager un goût du verbe, un goût pour l’oralité et la poésie, cette dernière qui nous anime, nous habite et nous nourrit. L’idée était de créer des ponts, autant que faire se peut, avec des acteurs béninois (artistes, musiciens, slameurs, diseurs, rappeurs, plasticiens…) dans un but d’échange et de rencontre, de croisement des pratiques, des cultures, des genres et des sensibilités. 

Des performances et rencontres créatives ont ainsi eu lieu à la prison civile de Cotonou, dans l’école de Dantokpa, au village slam place de Bulgarie, et à l’Institut Français où une création multi-focus, de type spoken-word, s’est mise en place en parallèle. A noter également la projection à l’IFB et place de Bulgarie du documentaire « Histoire de dires » que j’ai co-réalisé il y a quelques années de ça. Ce filmqui aborde le slam et évoque par-delà les écoles et courants, les bienfaits qu’il y a à partager la parole, à vivre et vibrer ensemble ; ou comment « rexister » dans un monde où l’on communique de plus en plus et où l’on se rencontre de moins en moins.

A l’occasion de ce séjour, vous avez également travaillé avec certains acteurs de la scène slam du pays. Avez-vous remarqué des particularités et/ou similitudes dans vos écritures et les thématiques que vous abordées ? 

Nous avions, en effet, très peu de temps pour ficeler un spectacle avec les diseurs/slameurs/rappeurs béninois, que sont Sergent Markus et Kmal. Il a ainsi fallu amorcer cette création en amont, sans avoir eu l’occasion de se rencontrer, sinon par le biais d’Internet. Après avoir survolé des vidéos afin de nous faire une idée quant à la teneur de leurs textes et autres préoccupations, nous avons commencé à imaginer, Da Gobleen et moi-même, une trame qui pouvait nous permettre d’articuler nos langues. 

C’est sur cette base que nous avons impulsé la mise en place du spectacle intitulé [symphonetik], comme une pièce à 4 voix et en 4 mouvements, avec 4 visions à la fois singulières et complémentaires sur ce monde globalisé, ce qu’il a de bon et les dérives qui en découlent, un monde pluriel dans lequel chacun cherche sa place.



Peut-on selon vous parler d’un slam francophone ou avez-vous constaté depuis vos débuts des évolutions de la langue liées à des facteurs culturels ?

Pour moi, le slam est avant toute chose une scène ouverte, une tribune de libre expression où tout un chacun peut venir se dire et écouter l’autre. Contrairement aux idées reçues il ne s’agit en aucune manière d’un genre ou d’une esthétique, sinon d’un terrain d’expression. Une scène slam permet la réunion d’individus divers en un même lieu, sur un temps donné, au sein d’un dispositif épuré, lequel permet l’expression libre quelque-soit la langue utilisée, les thèmes abordés et la façon dont ils le sont. Il s’agit donc d’un spectacle vivant et mouvant, émouvant parfois,où l’individu renvoie au collectif et inversement, pour façonner un monde pluriel riche de ses singularités. 

Je ne peux dire si la langue évolue sur les scènes slam, j’ai pour ma part l’impression d’être inondé de signaux, matraqué de formules, saturé de slogans, le plus souvent médiatiques et télévisuels, lesquels cherchent à nous vendre des objets, des idées, etc. Le dispositif gratuit et libre d’accès de la scène slam (qui soit dit en passant n’est pas le seul !) permet de se réapproprier les outils de la langue, de la réinventer, et ainsi dire le monde avec sespropre mots, de le penser et par-dessus tout d’exister en tant qu’individu singulier au sein du collectif. Il y a autant de performances slam possibles qu’il y a d’individus (même si des préoccupations, des approches de l’écriture, des gestuelles, se recoupent). Le champ des possibles est donc des plus vastes et la définition d’un « genre slam » impossible par essence.

Pour revenir sur l’existence ou non d’un slam francophone ; certaines personnes s’attachent au son, d’autres au sens, au rythme, sans oublier tout ce qui passe par le corps alors que celui-ci porte le texte. Il peut y avoir des slameurs percutants,  tant l’énergie déborde,pour un fond relativement creux. A l’inverse il y a des textes riches et fouillés incarnés par des corps statiques et des voix monocordes. Par ailleurs, une personne intimidée qui se lance sur scène, et qui tremble la feuille dans ses doigts fébriles,qui bafouille, bégaye, va avoir tendance à créer un climat d’écoute presque religieux tant l’auditoire a envie que la personne accouche de son texte. C’est ce dernier point que je trouve le plus fort et sur lequel j’aime à m’attarder : l’empathie des uns pour les autres qui se dégage d’une scène (terrain social avant même terrain artistique) où la parole va de pair avec l’écoute.

Vos ateliers à destination du jeune public ont été très plébiscités. Quelle était la visée pédagogique de ceux-ci? Quelle est la réaction ou remarque la plus surprenante que vous ayez entendue d’un participant ? 

Loin d’une approche pédagogique à proprement parler, il s’agissait plus d’interventions en tant qu’artistes afin de partager un goût du verbe avec des performances déclamatoires poétiques en guise d’ouverture pour ouvrir ensuite sur une dimension interactive à laquelle on tenait beaucoup, afin que chacun puisse goûter aux bienfaits qu’il y a à se dire et à s’écouter. Nous sommes ainsi intervenus à l’école en plein cœur du marché de Dantokpa avec des élèves, professeurs, censeur, surveillants ultra-motivés et, tous autant qu’ils furent, ravisde jouer le jeu. Un moment haut en couleurs avec une émulation palpable et exponentielle au fil de la matinée.
Il y a eu également une rencontreouverte à qui le souhaitait, à l’IFB, avec un joli groupe assez diversifié qui s’est également pris au jeu. 


A cette occasion, le doyen du groupe présent, ancien professeur et actuellement examinateur de français(si ma mémoire est bonne), a rebondi ayant été choqué par cette remarque que j’ai l’habitude de faire aux différents publics que je croise: « Ne vous souciez pas de l’orthographe, ce que vous écrivez doit l’être d’abord dans le but d’être oralisé… ». Je fais cette remarque quasi-systématiquement afin de permettre aux participants de se débrider, de se décomplexer  face à l’appréhension castratrice qu’il peut y avoir par rapport au fait de faire des fautes. Cet homme m’a très justement repris et nous avons échangéavec le groupe en fin de séance (ce qui nous a par ailleurs valu de nous faire enguirlander par la classe qui devait prendre la relève dans la salle) sur ce point qui semble marquer une différence d’approche culturelle quant à l’utilisation de la langue.Après quelques jours en immersion, l’approche singulière de la langue à la sauce béninoise (du moins ceux rencontrés) m’a sauté aux yeux: il y a une recherche du mot juste, un souci du sens et du détail dans l’énonciation de faits, également un attachement à l’écriture qui se doit d’être belle et précise. Sur ce dernier point, une anecdote : à l’école de Dantokpa, nous avons mis en place une petite contrainte d’écriture afin que chacun se frotte au dire ; nous avons fait un brainstorming afin de collecter des mots comme matière à l’écriture d’un texte. Pour ce faire j’ai écrit à la craie les mots sur le tableau, avec l’aide d’un élève… (cf. photo) mon écriture fait triste mine à côté de la sienne.

Le Bénin, comme de nombreux pays africains, possède une grande culture de l’oralité. Quel a été le principal enseignement de vos homologues béninois dans ce domaine ?  

Très paradoxalement peut-être, je n’ai pas vu cet aspect le long de mon séjour, sinon un goût des mots prononcé,pour ce qui est des slameurs impliqués dans l’évènement. J’ai un certain nombre d’amis sénégalais, casamançais, maliens, burkinabés, en France, et ma vision de l’Afrique était de fait un peu biaisée. Le Bénin se situant en Afrique de l’ouest, je m’attendais en effet à y rencontrer des conteurs, des griots, à découvrir des instruments traditionnels mélodiques, etc. Tout cela est visiblement plus présent dans les pays du mandingue. J’ai eu de nombreuses discussions au sujet du Bénin et de ses spécificités qui seraient très liées à la religion endogène qu’est le vodoun.  Marcel Padey, avec qui on  a eu le plaisir et l’honneur de partager la scène, m’a dit regretter le peu d’intérêt porté à la fois par les béninois et par les instances politiques en matière de musique traditionnelle et de recherche en la matière.
Par ailleurs, une différence culturelle frappante : le rapport au corps et à la scène est beaucoup moins complexé qu’en France ; J’ai ainsi vu des tout-petits se frotter à la scène avec une verve acerbe et un sens du show aiguisé.

Après une semaine de résidence, quelle (s) connexion (s) estimez-vous avoir mis en place avec la scène slam du Bénin ? Des projets de collaboration sont-ils en cours de réflexion ? 

Il y a eu de très belles rencontres, à la fois humaines et artistiques. Il a été question d’enregistrer des morceaux en studio avec Marcel Padey, avec Sergent Markus ou encore Séminvo, l’enfant noir, ce qui n’était pas réalisable au vu du temps imparti. C’est donc à distance que ces combinaisons pourraient avoir lieu dans un avenir proche. Il est par ailleurs question que Marcel et Sergent fassent un tour en France, auquel cas nous organiserons des choses afin de les recevoir dans de belles conditions et de poursuivre l’aventure amorcée à Cotonou.

J’ai par ailleurs acheté un instrument à Marcel, le tim’bo, afin d’associer cette sonorité au son cristallin de la kora, au sein d’une création (en cours) impulsée par Au détour de Babel, intitulée « Au fil de l’Eautre ».

Un des objectifs deAu détour de Babelestdonc de porter des actions plurielles autour de la langue esthétisée et de permettre la rencontre des gens et des genres. L’aventure au Bénin est un premier pas en Afrique, un joli premier pas. Peut-être irons-nous d’ici peu chez le voisin togolais  ce qui permettrait de recroiser les amis béninois, de faire fructifier les rencontres d’acteurs togolais invités (Efy et sa clique) sur l’évènement, et de créer d’autres ponts. Pourquoi pas revenir au Bénin pour  présenter la nouvelle création au détour de Babelet ainsi jouer le tim’bo en duo avec Marcel Padey ?!



Une spéciale dédicace de fin pour nos blogeurs aux couleurs de votre séjour au Bénin ?

Mon retour à chaud : le yovo a froid !!!

PS : J’ai été au Bénin, ce n’est pas grave… sinon gravé ! MERCI.

Propos recueillis par Jessica OUBLIE

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« Dix mots pour dire son désir d’une langue arc-en-ciel : le français »


Pour la troisième année consécutive, le concours « Dis-moi dix mots » a été organisé au Bénin par l’Ambassade de France. Huit structures ont participé à cette opération qui permet à environ 400 élèves d’affirmer avec créativité et ingéniosité leur attachement à cette langue française qui est avant tout la leur.


Du fait des compositions nationales, la semaine de la langue française et de la francophonie, initialement prévue du 18 au 23 mars a été reportée du 25 au 30 mars. Un jury composé de comédiens, de chanteurs et d’animateurs culturels s’est alors rendu au Centre Béninois des langues étrangères et dans les collèges d’enseignement général (CEG) Dantokpa et Océan (Cotonou), au Complexe scolaire le Bon Berger de Godomey (Abomey-Calavi), aux CEG 1 Comé, CEG 1 Cové, au lycée Toffa 1er  et au centre social la Passerelle (Porto-Novo). Plus de mille personnes ont alors pris part aux visites guidées de l’exposition des « Dis-moi dix mots » et aux représentations théâtrales et ateliers animés par les participants du concours.

Le concours « Dis-moi dix mots » pour Issa, seize ans, « c’est une aventure dans l’histoire de la langue française. Il permet de savoir comment sont nés les mots. Certains ont même des évolutions curieuses. J’ai découvert que le mot « travail » vient de « tripalium », ou instrument de torture. On ne pourra plus me dire que le travail n’est pas pénible à l’avenir !». Pour Ahouefa de Porto-Novo, âgée de treize ans, « ce concours montre bien comment nos langues nationales font évoluer le français. Je crois même qu’on peut parler d’un français du Bénin. Aussi, nos langues, comme le goun, empruntent beaucoup au français. Je n’ai pas encore trouvé d’équivalent dans nos langues pour dire science ou physique alors j’ai souvent l’impression de parler une langue arc-en-ciel… ».

Ces huit établissements en lice pour le prix du meilleur établissement ayant participé au concours se verront remettre leur prix par des professionnels de la culture et du livre du Bénin le mercredi 24 avril à 12h30 à l’issue d’une rencontre inter-établissements réunissant l’ensemble des élèves du concours autour d’épreuves de dictée, d’écriture poétique, d’histoire, de dessin, de mots croisés ou encore d’article de journal. Deux-cent élèves sont attendus ce jour là dans les jardins et salles de cours de l’Institut français. 
 

 « Dis-moi dix mots » est une formidable occasion pour les élèves du Bénin, pays dont moins de 30% de la population est alphabétisée en français, de se saisir de cette langue avec imagination et méthode et de nourrir une réflexion sur les bouleversements socioculturels et linguistiques rencontrés par celle-ci au fil des âges et des lieux où elle est parlée. Pas étonnant que depuis trois ans au Bénin ces dix mots soient non seulement affichés sur les murs des écoles, mais se chantent aussi derrière un micro, s’écrivent sur une planche de scrabble, se devinent en filigrane de grilles de mots fléchés et dans les corps à douze pieds d’acrostiches. L’important est que les mots soient manipulés comme de véritables matériaux renforçant les ponts implicites mais tangibles qu’ils dressent entre l’ici et l’ailleurs.

Jessica OUBLIE

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Pas de quartiers aux violences faites aux femmes !

Dans le cadre du Mois de la Francophonie, et en accord avec le Plan d'action francophone sur les violences faites aux femmes, l’Ambassade de France au Bénin a organisé des « Forums de citoyennes » du 4 au 8 mars dans cinq arrondissements de Cotonou. Réalisés avec l'appui technique de l'Association des femmes juristes du Bénin, ces forums qui ont réuni 913 personnes avaient trois principaux objectifs : 1) sensibiliser les populations à la loi portant sur la prévention et la répression des violences faites aux femmes, 2) réunir les leaders d'opinion, les hommes, les femmes, les responsables de quartiers autour de la question des violences conjugales pour favoriser l'instauration d'un dialogue concerté à ce sujet, 3) présenter les différents recours dont disposent les victimes de violences basées sur le genre. 


Les échanges se sont déroulés en langue nationale et ont été conduits par une équipe de professionnels constituée pour l'occasion et composée d'un médecin, d'un psychologue, d'une juriste, d'une assistante sociale, d'une commissaire et d'une adjudante de police. Les questions ont principalement porté sur les dispositions juridiques pour protéger la victime dénonçant son agresseur, l'accessibilité aux soins dans les structures publiques et les dispositifs d'écoute mis en place ainsi que les procédures judicaires et extrajudicaires.


Après des petits déjeuners offerts par l'Ambassade de France, 116 personnes ont ainsi pu bénéficier de consultations individuelles et gratuites dans des lieux attenants aux forums. Cette initiative pourrait à l’avenir être reconduite et généralisée aux autres arrondissements de Cotonou avec l’appui des autres partenaires techniques et financiers participants aux activités du groupe sectoriel « genre et protection sociale ».



Jessica OUBLIE



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« Une course 10.000m, 10.000 vaccins »

Le dimanche 24 mars, après les mots de bienvenue de M. l’Ambassadeur de France, Mme la Représentante de l’Unicef et M. le Représentant de France Volontaires, M. le Président de la Ligue régionale Atlantique/Littoral d’Athlétisme a donné le coup d’envoi de la course relais « 10.000 vaccins contre la rougeole » devant un public d’une centaine de personnes.

Face à lui, au départ de l’Institut français, vingt deux coureurs arboraient fièrement des tee-shirts aux couleurs d’entreprises (Ascoma, Allianz, Delmas, SCB-Lafarge, Port autonome), d’organismes internationaux (UNICEF, OMS), de missions diplomatiques (ambassade de France, ambassade d’Allemagne, Union européenne), d’agence de coopération (agence française de développement), d’associations (Lion’s club, club international des femmes de Cotonou, l’Association des français du Monde du Bénin, France Volontaires), de corps militaire (la garde républicaine) et d’école (le lycée EFE Montaigne).

Au total, ce sont 24 équipes (4 équipes : les équipes féminine et masculine de la ligue d’athlétisme, la garde républicaine, France Volontaires ont couru à titre gracieux dans un cadre partenarial) soit 88 coureurs dont M. Jean-Paul Monchau, Ambassadeur de France et M. Hans Jörg Neumann, Ambassadeur d’Allemagne, qui ont participé à cette manifestation sportive à caractère humanitaire. La course aura ainsi permis de collecter 2.000.000Fcfa pour financer, du vendredi 29 au dimanche 31 mars, une opération de vaccination contre la rougeole au profit de 10.000 enfants âgés de 9 à 29 mois dans la commune d’Abomey-Calavi.

Grâce au soutien de la Société Générale qui a financé l’ensemble des coûts opérationnels de la course (personnels de sécurité et santé, juges et arbitres, matériel technique, serviettes, etc.), à France Volontaires qui a produit 130 tee-shirts pour les coureurs et le personnel d’accueil, à Allianz qui a offert une assurance à l’ensemble des coureurs, à Possotomé qui a fourni plus de 400 litres d’eau, l’Ambassade de France a ainsi pu réaliser une rencontre sportive à la hauteur de son Mois de la Francophonie qu’elle désirait novateur, multidisciplinaire et surtout fédérateur.

La boucle de 2,5km qui reliait l’Institut français à la Présidence en passant par le Boulevard de la Marina a donné lieu à des chronomètres quasi professionnels ! Avec une moyenne de 8 minutes par boucle, les deux équipes de l’association sportive du Port autonome sont arrivées en tête du classement juste devant les 4 coureurs de la Ligue régionale Atlantique/Littoral d’Athlétisme.

Si le professionnalisme de cette matinée a été maintes fois salué par les participants, c’est sans nul doute grâce à l’accueil chaleureux de l’équipe de France Volontaires, à l’extrême vigilance et à la grande disponibilité des équipes de sécurité en place et constituées de la Police nationale, la Gendarmerie, les Sapeurs pompiers, la Croix rouge et la dynamique équipe du Rollers mens Club de Cotonou.

L’intérêt réel des compétiteurs pour les questions de santé publique et de mortalité infantile, les conditions climatiques très favorables, la rigueur de la Ligue départementale d’Athlétisme dans l’organisation technique de la course, la ponctualité des coureurs, la solidarité entre les équipes, le caractère festif de l’évènement, ont fortement contribué à la convivialité de cette matinée sportive.

Jessica OUBLIE

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Les volontaires courent pour lutter contre la rougeole
Dimanche 24 Mars 2013, Noémie, Manon, Nicolas et Antoine, quatre volontaires français au Bénin, se sont donné rendez-vous au petit matin pour participer à la course-relais « 10 000 vaccins contre la rougeole » organisée par l’Ambassade de France dans le cadre du mois de la francophonie. A 8h30, 24 équipes ont pris le départ de la course. Chacun des participants a parcouru 2,5 km sur le pavé Cotonois avant de passer le relais à son coéquipier. Les équipes les plus entrainées ont terminé la course en moins de 32 min (31min 37 s 6 centième). Nos quatre volontaires ont quant à eux fini la course en 43 min 50 s et 6 centième, un temps qui les a placé en 9ème position au classement général. 
Cette course-relais était organisée afin de récolter des fonds pour le lancement d’une campagne de vaccination contre la rougeole qui débutera vendredi 29 mars dans la commune d’Abomey-Calavi. La représentante de l’UNICEF au Bénin l’a rappelé : la rougeole, maladie bénigne dans les pays développés, reste une affection extrêmement contagieuse et meurtrière dans les pays où la vaccination n’est pas systématique.  

Doriane VILAIN
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15ème édition du printemps des poètes
Francophonie – Symphonie : les paroliers donnent de la voix au poème
Le Bénin n’est pas resté en marge de la 15ème édition du printemps des poètes. A cette occasion, l’Institut Français du Bénin a organisé un "concert de slam" le samedi 16 mars. Et autour du thème de cette édition du printemps des poètes, K-mal, Sergent Markus, puis Youn et Da Gobleen, tous deux membres fondateurs du collectif français ‘’Au détour de Babel’’.
Par : Hermann BOKO


Samedi 10 heures : Thiphaine, l’organisateur du concert, les quatre slameurs du Bénin et de la France : K-mal & Sergent Markus, Da Gobleen & Youn, accompagnés des musiciens, sont venus mettre au point les derniers réglages, faire les balances et un tout dernier filage avant le concert du soir. Ambiance assez décontractée pour les slameurs qui mettront en branle le public de l’Institut Français, juste avec des mots.
Des scènes comme celle de ce soir, ils en ont l’habitude. Pour K-mal, le thème de la 15ème édition de ce printemps des poètes reste justifié : « donner de la voix aux poèmes, c’est un peu ce que nous avons toujours fait à travers le Bénin Slam organisé à chaque printemps des poètes et qui en est à sa 6ème édition ». A 10 heures du spectacle, Da Gobleen est déjà surexcité. Lors des temps morts de la répétition, son état de fébrilité se laissait facilement remarquer. Il est venu de France avec Youn, tous deux membres fondateurs du collectif ‘’Au détour de Babel’’.
« ‘’Au détour de Babel’’ en référence à la fameuse tour de Babel qui démontre l’arrogance de l’homme qui cherche à atteindre le niveau de Dieu », explique Youn. « Mais aussi à cause de la pluralité et la diversité des langues et donc de la richesse culturelle liée à cette diversité ». C’est le tout premier printemps des poètes en Afrique pour les deux slameurs français. Et il y a bien longtemps qu’ils en avaient envie. « C’est notre tout premier printemps en Afrique. Et cela fait longtemps qu’on y travaillait. J’ai plein de potes sénégalais et mauritaniens. Et donc l’envie était là depuis. Le printemps des poètes a été la bonne occasion ».
Sergent Markus, lui, lors de la répétition a montré qu’il venait effectivement de l’armée même s’il a substitué la baïonnette à la plume aujourd’hui. Sa voix forte et résonnante rappelle les entrainement dans les casernes. D’ailleurs le slam pour lui est « l’art qui donne de la voix au poème ». Le thème choisi de cette 15ème édition est donc bien trouvé pour célébrer le slam.

De l’engagement sur scène…

14 heures : plus de trois heures de répétitions sont passées. Tout semble près pour le concert. Ce n’était pas évident pour ces quatre slameurs qui ont pu préparer une partition complète d’1 heure 30 mn en deux jours seulement. « Le plaisir a été intense, mais monter une création en l’espace d’une ou deux journées, il faut le faire. C’est une création express donc un réel défi », a expliqué Youn. K-mal, quant à lui, revenait d’une tournée à Niamey et préparait également le village slam dans le cadre de la 6ème édition du festival Bénin Slam. Mais malgré la distance et la différence culturelle, l’équipe a réussi à « ficeler quelque chose » selon Youn.

Ce soir donc, quatre paroliers sur la scène du théâtre de verdure de l’Institut Français de Cotonou, une diversité culturelle, une langue en commun, et surtout un même mot sur lequel s’accordent les quatre voix : l’engagement.

On s’occupe de vous…


21 heures : « bienvenus dans le parc d’attraction, vous ne vous occupez de rien, on s’occupe de vous.. » lance Youn. Toute la soirée sera rimes, vers et lyrics sur fond musical afro-beat. Saxophone, batteries, guitare solo et basse…. Tout pour égayer un public mais aussi pour conscientiser. Devant un public assez réceptif qui sait ovationner quand il le faut, les quatre artistes veulent donner du cœur à leurs plumes, mais aussi révéler une personnalité à travers les paroles de leurs chansons. K-mal dira que « la parole est un feu ». Et qu’il faut faire attention à tout ce qui sort de notre bouche. «  Il y a des paroles qui blessent et qui font mal  et personnellement tout ce que je dis reflète ma personne ». Le slam ce soir, c’est aussi beaucoup de textes engagés. Un peu à l’image de K-mal. Le slameur est celui « qui a mal, celui qui ressent les maux du monde, qui tient à se faire écouter et qui tient à changer le monde», explique K-mal en faisant allusion à la véhémence de ses textes. Discours assez exubérant et aussi diatribes du côté du collectif ‘’Au détour de Babel’’. Da Gobleen chante le monde et le compare à « un bidon d’essence hautement inflammable». Et sur ce point il ne fait pas de cadeau aux ‘’mastodontes’’ du capitalisme et aux hommes politiques cupides. 
« Dans ce texte,  je fais un parallèle avec le pétrole. C’est comme si toutes les industries et particulièrement l’industrie automobile ignorait la pollution et faisait semblant d’ignorer le fait que les puits de pétroles vont tarir dans peu de temps ». Dans ce texte Da Gobleen dénonce les guerres qui se font pour le pétrole et le fait que l’on s’entredéchire pour des intérêts personnels. Da Gobleen, assez colérique à tel point qu'il voudrait « que tous ces pétroliers qui exploitent les ressources naturelles des pays et qui les maintiennent dans une situation d’assistanat, de dépendance énergétique et financière, s’écroulent ». Mais Da Gobleen veut surtout être un porteur d’espoir. Et c’est l’espérance qu’ils ont tous essayé de véhiculer sous le ciel sombre de l’Institut Français ce samedi 16 mars. Da Gobleen, Youn, Sergent Markus, K-mal : quatre slameurs pour qui le mot « n’est jamais mort ».
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Place au genre : des ateliers très appréciés

Vendredi 8 mars, près de 200 participants sont venus assister au "Forum de Citoyennes" organisé par l'Ambassade de France et l'Association des Femmes Juristes du Bénin (AFJB) dans le cadre du mois de la Francophonie.

Cet atelier de sensibilisation sur les violences faites aux femmes était animé par cinq professionnels, tous reconnus par leurs pairs dans leurs domaines d'activité respectifs : Blandine Yaya, juriste et spécialiste de la lutte contre les violences basées sur le genre ; Komlan Vidéhouénou Agossou, médecin gynécologue au CNHU où il offre des consultations gratuites aux victimes de sévices sexuels ; Fanny Ogoun, assistance sociale à la Maison de l'Espérance ; Clément Akpakla, psychologue ; et Innocentia Apovo-Monteiro, commissaire de police, adjointe au chef de l'Office Central de Protection des Mineurs.


Cet atelier, qui faisait suite aux quatre premiers qui s'étaient déroulés depuis le début de la semaine, a permis de dresser un bilan quant à l'arsenal juridique en vigueur pour lutter contre les violences faites aux femmes (notamment la loi du 9 janvier 2012, encore peu et mal connue) et les mesures d'assistance sociale, médicale et psychologique à disposition des victimes. Près de 80 personnes ont également pu bénéficier de consultations gratuites auprès des intervenants afin d'obtenir des renseignements plus précis par rapport à leur situation personnelle. En présence de la chef d'arrondissement et de la chef de quartier (2e arrondissement, quartier Sénadé), les participants de l'atelier de clôture ont été informés des recours juridiques possibles, de l'utilité juridique des certificats médicaux dans le cadre de la répression des violences basées sur le genre ou encore des structure d'écoute à leur disposition.

À la fin de l'atelier, dont l'initiative a été unanimement saluée, un petit-déjeuner a été distribué aux participants.

Pierryck BOULET
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FOCUSPortrait : une commissaire engagée

Innocentia Apovo-Monteiro, commissaire de police, est, depuis 2008, adjointe au chef de l'Office de Protection des Mineurs, de la Famille et de la Répression de la Traite des Êtres Humains. 

Recevant quotidiennement une dizaine de plaintes de la part de femmes victimes de violences, elle a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre le travail de prévention et de sensibilisation dans ce domaine. 

Selon elle, il faudrait également que de nouvelles normes juridiques viennent compléter celles déjà en vigueur, dans la mesure où des difficultés se posent pour certaines victimes : manque de moyens, crainte d'être chassées du domicile conjugal, refus du versement, par le mari, d'une pension, etc. 

Par ailleurs, Mme Apovo est en charge de la lutte contre la traite des enfants, qu'ils soient victimes de violence ou d'esclavagisme. C'est ainsi qu'elle travaille en étroite collaboration avec un foyer d'accueil pour les enfants récupérés aux frontières avant qu'ils ne soient emmenés de force dans les pays voisins. 

Mme le commissaire s'est également réjouie de la tenue de ces ateliers "Forum de Citoyennes" organisés par l'Ambassade de France et a souhaité que l'initiative soit, à l'avenir, réitérée.
Pierryck BOULET

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Soirée Brassens (2 mars 2013)


Institut Français de Cotonou

Une occasion à Cotonou de se divertir avec la poésie et la chanson française.


Si la mise en scène était minimaliste, le conteur, le chanteur, le musicien, Marcel Zaragoza a plus d’une corde à son arc. Il nous a fait entrer dans le monde de Brassens avec des touches sur la personnalité du poète, de l’histoire de ses chansons, de ses amitiés rencontrées, et de sa discrétion face au feu de la rampe et aux médias. Poussé doucement par Marcel, le public a pu fredonner, rythmer avec ses mains, et chanter finalement en chœur les poèmes de Georges, comme l’appelle amicalement Monsieur Zaragoza.




L’humour de notre conteur nous a fait soulever le voile des sentiments que Brassens portait dans son cœur, face à la mort, à l’amitié, à l’amour. Avec son œil malicieux, Marcel n’a pas manqué d’évoquer avec quelques clins d’œil les engagements politiques de notre sétois. Le tout fût accompagné par deux guitaristes béninois, qui se sont mis au diapason de Monsieur Zaragoza avec simplicité. 





Une soirée bon enfant et pleine de souvenirs pour nombreuses personnes présentes ce soir là.






Laurence M



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